Social Anthropology - Robots, AI & Society

mercredi 4 mai 2011

Séminaire Arts Robotiques (Artmap) - 11 mai 2011



Séminaire Cognition et Création : les Arts Robotiques 
Séance du 11 mai 2011 - 16h30 à 18h30 
Musée du Quai Branly, salle 2 
Organisé par Denis Vidal, directeur de recherche à l'IRD 
Emmanuel Grimaud, chargé de recherche au CNRS 
Joffrey Becker, doctorant à l'EHESS 

De l'objet de laboratoire au sujet social - France Cadet

Scientifique détournée par l’appel de l’art, France Cadet, née en 1971, n’est pas la première excentrique à développer une certaine fascination pour la robotique. Son travail aborde régulièrement une réflexion sur les limites de la science, sur l’artificialisation de la vie et l’eugénisme, sur la relation, ambiguë, complexe, anthropomorphique, affective ou délétère qu’entretient l’homme avec l’animal, qu’il soit robotique ou de chair et de sang, mais également sur une étude comportementale humaine traitant de la sensualité et de leurs stéréotypes. Ses installations multimédia, souvent ironiques, ludiques et grinçantes, s’exposent sur la scène artistique nationale et internationale…

Son travail s’est vu récompensé par VIDA 6.0, un Concours International sur L’Art & la Vie Artificielle, aux Digita Awards 2004 à Tokyo, et a été acheté par le Musée de Badajoz en Espagne, le MEIAC.

Il a récemment été exposé à Paris à la galerie Numeriscausa et à Slick, mais également à la Galerie Roger Pailhas, à La Vilette, au Palais de Tokyo, à Lisbonne (galerie Quadrum), à Pittsburgh (Wood Street Gallery), en Espagne (MEIAC,  ARCO, Laboral centro de Arte de Gijon, Centro Andaluz de Arte Contemporáneo de Séville), au Brésil (Museu do Estado de Pernambuco de Recife, Emoção Artficial 3.0 à Sao Paulo), en Italie (Palazio delle Arti Napoli), en Autriche (Ars Electronica), en Corée, à Tokyo, à Shanghai… 

France Cadet mène par ailleurs des stages robotiques depuis plusieurs années maintenant et dirige l’atelier robotique de l’Ecole Supérieure d’Art d’Aix-en-Provence.

La plupart des pièces de France Cadet traitent de problèmes sérieux mais sur un ton plutôt ironique et ludique: des jouets rigolos, des jeux vidéo cocasses, des animaux de compagnie mignons, des machines attrayantes, des robots séduisants…  

Dans une grande partie de son travail elle utilise un robot chien du commerce sur lequel elle pratique des actes de chirurgie électroniques, elles les customise, les transforme et les reprogramme avec des comportements inhabituels. Ces nouvelles créatures étranges lui permettent d’incarner les interrogations et les peurs actuelles à propos des biotechnologies,  du droits des animaux, du danger du clonage, ou encore de l’eugénisme, et de faire une critique sociale à propos des questions éthiques et des conséquences possibles d’un futur dirigé par la technologie, à travers une caricature certes ironique mais basée sur des faits réels.